Hélène devait être, à l'origine, une déesse minoenne de la végétation. A l'époque mycénienne, elle devint une héroïne dont on garda, comme trait distinctif, un des caractères primitifs, son enlèvement. L'Hélène d'Homère n'a plus rien de divin, c'est une femme qui, aveuglée par Aphrodite, entraîne le malheur de son peuple, et qui plus tard retrouve sa lucidité et accepte son devoir. Les poètes homériques voient en elle la fille de Némésis et l'envisagent comme un καλον κακόν. Stésichore et Hésiode réagissent aussi contre la conception homérique. Hérodote la voit sous l'angle rationaliste, et si chez Sophocle Hélène reprend l'aspect que lui avait donné Homère, elle devient avec Euripide et surtout les sophistes un simple instrument de démonstration et de discussion.
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Alsina Clota, J. (1957). Helena de Troya. Historia de un mito. Helmántica, 8(25), 373–394. https://doi.org/10.36576/summa.2502
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