Résumé Considérée comme responsable des externalités négatives que son activité peut engendrer, l’entreprise subit des pressions importantes. Comment réagit l’organisation à ces attentes ? La théorie institutionnelle offre des intuitions profondes pour comprendre les processus et les motivations des réponses des firmes aux pressions de l’environnement en matière de responsabilité sociale (RSE), et permet d’identifier l’importance des liens entre les pressions institutionnelles, les réactions des entreprises à l’environnement et la légitimité. Par l’intérêt accordé aux comportements individuels, la théorie néo-institutionnelle permet de comprendre comment les processus au niveau de l’entreprise expliquent les résultats au niveau macro. L’utilisation, dans cet article, de l’analyse au niveau individuel, notamment le rôle des interprétations, vise à expliquer les réponses des firmes à la question de la RSE. Les interprétations individuelles - les individus interprètent leur environnement et en le faisant le "mettent en scène"- et l’institutionnalisation sont estimées interagissant pour influencer les réponses des organisations. S’appuyant sur quatre études de cas, ce travail met en évidence les processus d’institutionnalisation et de construction de sens de la RSE par les entreprises en interaction avec les parties prenantes en proposant des pistes d’explication des mécanismes guidant ces processus.
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Bensebaa, F., & Béji-Bécheur, A. (2005). Responsabilité sociale, pressions institutionnelles et réactions des entreprises. Management & Avenir, n° 3(1), 171–198. https://doi.org/10.3917/mav.003.0171