RÉPARTITION SPATIO-TEMPORELLE DE LA GRANDE ALOSE ALOSA ALOSA (LINNÉ, 1766) ET DE L’ALOSE FEINTE ALOSA FALLAX (LACÉPÈDE, 1803) DANS LE GOLFE DE GASCOGNE.

  • TAVERNY C
  • ELIE P
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Ce travail sur la distribution en milieu marin de la grande alose Alosa alosa et de l’alose feinte Alosa fallax, au niveau du plateau continental océanique français de l’Atlantique Ouest, s’est appuyé sur les données de captures collectées pendant près de 3 ans, entre août 1986 et mars 1989, par trois types de campagnes expérimentales de chalutage menées par l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer). Au vu de l’aire échantillonnée qui s’étend de l’île d’Ouessant jusqu’au Gouf de Capbreton (latitudes 48°30’ N – 43°45’ N) de la côte jusqu’à plus de 700 m de profondeur au large (longitudes 4° W – 1°20’ W), Alosa fallax fréquente particulièrement les zones de moins de 50 m de profondeur et ne dépasse pratiquement pas l’isobathe des 100 m contrairement à Alosa alosa qui se répartie de manière plus uniforme jusqu’à des fonds de plus de 100 m. Leur distribution est de type agrégatif, en panache autour des embouchures des principaux bassins versants d’accueil (Gironde, Loire). Chez les deux espèces, et particulièrement pour l’alose feinte, les individus de plus grande taille sont rencontrés dans les zones les plus profondes. L’amplitude des âges varie de 2 à 5 ans chez A. alosa et de 2 à 6 ans chez A. fallax. Sur l’ensemble des campagnes, 89 à 95 % des individus A. alosa appartiennent à la classe d’âge des 2 et 3 ans et 85 à 92 % des A. fallax ont entre 3 et 4 ans. La quasi absence de jeunes A. fallax âgés de 2 ans confirme une inféodation plus forte aux milieux estuariens à ce stade. En comparant les caractéristiques biométriques d’A. alosa âgées de 2 ans provenant d’une part de l’estuaire de la Gironde et d’autre part du milieu marin, il apparaît que le coefficient de condition des premiers est significativement plus élevé. Le temps d’adaptation nécessaire au passage d’un milieu estuarien riche en proies à un milieu marin offrant de nouvelles conditions peut expliquer une perte d’embonpoint.

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TAVERNY, C., & ELIE, P. (2001). RÉPARTITION SPATIO-TEMPORELLE DE LA GRANDE ALOSE ALOSA ALOSA (LINNÉ, 1766) ET DE L’ALOSE FEINTE ALOSA FALLAX (LACÉPÈDE, 1803) DANS LE GOLFE DE GASCOGNE. Bulletin Français de La Pêche et de La Pisciculture, (362–363), 803–821. https://doi.org/10.1051/kmae:2001020

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