L’article étudie les implications de l’éponymie dans les domaines religieux et politique en examinant l’identité et le contexte des officiels éponymes. Le point central est le titre de stéphanéphore, qui n’est pas seulement l’un des quarante titres éponymes connus, mais qui mérite une attention particulière dans le cadre de l’éponymie. On remarque que, dans bon nombre de cités, cette charge imposait ses caractéristiques à ceux qui l’assumaient quels que soient leur titre ou leur fonction de départ. Ces caractéristiques étaient de nature religieuse et elles étaient essentielles pour la « chorégraphie » religieuse et, dès lors, pour l’identité religieuse d’une polis particulière. Étant donné que le profil des officiels éponymes \(au moins à la période hellénistique\) n’était pas dessiné par le titre qui s’attachait originellement à eux, une distinction entre officiels éponymes « séculiers » ou « religieux » n’a aucun sens. Au contraire, dans beaucoup de cités d’Asie Mineure, le titre de stéphanéphore – accepter et porter la couronne d’une divinité particulière – reflète la réelle importance de la charge qui était comparable à, modelée sur, et souvent combinée à la prêtrise.‘Bearing a God’s Crown’ : civic title, religious office, power or burden ? Thearticle examines the implications of eponymity within the realms of religion and politics by looking at the identity and context of eponymous officials. The focus is on the title ‘stephanephoros’, which is not just one among 40 different eponymous titles but deserves particular attention in the context of eponymity. It is argued that in many cities this office imposed its features on its bearers regardless of what their original title or function was. These features were religious in nature, and they were essential for the choreography of religion and hence for the religious identity of any given polis. As the profiles of eponymous officials \(at least in the Hellenistic period\) were thus not shaped by a title originally attached to them, a distinction between ‘secular’ or ‘religious’ eponymous officials is meaningless. Moreover, in many cities in Asia Minor the title ‘stephanephoros’ – accepting and bearing the crown of one particular deity – reflects the actual emphasis of the office, which was comparable, modeled upon and often combined with priesthood.
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Dignas, B. (2007). Porter la couronne d’un dieu : titre civique, charge religieuse, pouvoir ou fardeau ?*. Kernos, (20), 173–187. https://doi.org/10.4000/kernos.181
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