L’industrie lithique de Kobadi s’inscrit dans une tradition matérielle « transahélienne » qui dépasse le cadre strict du Néolithique « saharo-soudanais ». Remarquable par ses armatures polies, ses meules à surface active striée et ses pierres à cupules, l’ensemble étudié révèle une industrie conditionnée par de fortes contraintes environnementales et économiques. Si la périphérie régionale du site propose quelques affleurements gréseux, certaines roches comme la dolérite ne se rencontrent que sur les lointains dhars mauritaniens et suggèrent des contacts entre populations. À la fin du Néolithique, les chasseurs pêcheurs de Kobadi se sont dotés d’un outillage lithique adapté à un mode de vie « sédentaire » et complémentaire à l’utilisation intensive de l’os, des matières végétales et de la céramique.
CITATION STYLE
Urbain, J.-C. (2002). L’industrie lithique de Kobadi (Sahel malien) : aspects techniques, socio-économiques et culturels. Préhistoires Méditerranéennes, (10–11), 135–144. https://doi.org/10.4000/pm.261
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