La traduction est l’ombre de l’original, son complément, son actualisation, sa plénitude. Pour recréer ce « souvenir circulaire » qui fait qu’un texte porte en lui et retourne incessamment vers une multitude d’autres textes, nous devons nous situer non seulement au niveau du texte en soi, mais aussi dans l’espace de l’intertextualité et de l’interdiscursivité. L’analyse des manifestations isotopiques à travers le poème « Les Chercheuses de poux » d’Arthur Rimbaud et ses diverses traductions en anglais nous permet de reconstituer un ensemble de représentations individuelles et collectives, manifestes ou implicites : l’ impensé de l’auteur et de son époque, tout comme le « silence » de la culture qui traduit. Translation is the shadow or the counterpart of the original, its coming into being, its fulfillment. To recreate this “circular souvenir,” which makes a text nourish other texts or endlessly come back to them, we must go beyond the text, towards intertextuality and interdiscursivity. The analysis of the different types of isotopy present throughout Rimbaud’s poem «Les Chercheuses de poux» and its English translations allows us to reconstitute a series of individual and collective representations, either manifest or implicit: the “ incorporeal discourse ” of the author and his epoch, as well as the “silence” of the translating culture.
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Mihalache, I. (2004). Lire et traduire les « silences » du texte : manifestations isotopiques à travers un poème de Rimbaud et ses traductions en anglais. Meta, 47(4), 479–497. https://doi.org/10.7202/008032ar
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