La crise de la profession d’architecte est souvent expliquée par l’impact desdeux chocs pétroliers sur le secteur du bâtiment. Plusieurs années de croissancecontraignent à modifier ce diagnostic. En dépit des récents records affichés par leBâtiment, les architectes disent toujours exercer une « profession sinistrée », ce quine peut plus être le signe d’une crise économique. Les deux hypothèses concurrentes, crise économique vs . crise de légitimité, sont testées sur la période prospèredes Trente Glorieuses. Tous les signes de la crise actuelle sont déjà présents dansles témoignages d’architectes de ces années-là, qui décrivent les conséquencesnéfastes de la pénétration sur le marché des bureaux d’études et des revendications d’indépendance d’un nombre croissant d’acteurs.
CITATION STYLE
Raynaud, D. (2009). La « crise invisible » des architectes dans les Trente Glorieuses. Histoire Urbaine, n° 25(2), 127–145. https://doi.org/10.3917/rhu.025.0127
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