LES PLANTES MÉDICINALES DE LA RÉGION MONTAGNEUSE DE KAHUZI- BIEGA EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : UTILISATION, ACCESSIBILITÉ ET CONSENSUS DES TRADIPRATICIENS

  • Shalukoma C
  • Bogaert J
  • Duez P
  • et al.
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Abstract

En ethnobotanique, des aspects comme l’influence de l’accessibilité d’une plante sur sa fréquence d’usage, le consensus entre les tradipraticiens autour des rela- tions maladie-plante ainsi que le degré de fidélité d’une plante à une catégorie de maladies sont essentiels pour évaluer une tradition médicinale ; mais ils sont d’une interprétation difficile. Nous avons exploré ces aspects dans cette étude basée sur des entretiens semi-structurés avec 88 tradi- praticiens issus des communautés Batwa, Havu, Shi et Tembo dans les localités situées à proximité de la forêt de montagne du Parc national de Kahuzi-Biega, en pro- vince du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo. Il  s’avère  que 77 espèces végétales sont utilisées pour traiter les pathologies regroupées dans 18 catégories de maladies, dont les plus fré- quentes sont les troubles digestifs et les infections. Lesfeuilles et les écorces sont les parties les plus utilisées dans les recettes majoritairement monoplantes et principa- lement préparées en solutions aqueuses. Bien que la corrélation entre l’accessibilité des plantes et leurs fréquences d’usage soit positive (H = 17,64 ; p < 0,001), certaines plantes forestières pourtant moins acces- sibles connaissent des fréquences d’usage particulièrement élevées. Le facteur de consensus des tradipraticiens est globale- ment élevé, particulièrement pour les caté- gories de troubles musculo-squelettiques (= 0,83) et les infections (= 0,80). Toutes les catégories de maladies fidélisent au moins une plante malgré les taux globalement faibles. Bien qu’exploratoires, nos résultats suggèrent un certain ancrage d’une tradi- tion médicinale au sein de communautés locales de la région. Cet ancrage suppose une bonne connaissance des plantes médicinales, une transmission intergénéra- tionnelle des savoirs ainsi qu’une certaine collaboration entre les tradipraticiens. Plus d’études sont nécessaires pour évaluer davantage ces différents aspects.

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Shalukoma, C., Bogaert, J., Duez, P., Stévigny, C., Pongombo, C., & Visser, M. (2015). LES PLANTES MÉDICINALES DE LA RÉGION MONTAGNEUSE DE KAHUZI- BIEGA EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : UTILISATION, ACCESSIBILITÉ ET CONSENSUS DES TRADIPRATICIENS. BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 326(326), 43. https://doi.org/10.19182/bft2015.326.a31282

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