Cet article a pour ambition de donner un corps théorique à la notion de répugnance de marché . Cette dernière a été mobilisée par Alvin Roth dans l’optique de comprendre la résistance, pour certains types de biens, vis-à-vis du marché, obligeant l’économiste ingénieur à élaborer des systèmes d’appariement alternatifs. On étudiera le cas des résistances sociales vis-à-vis des marchés aux organes, afin de dégager les composantes de la répugnance. Après avoir présenté les différents arguments en défaveur du marché, on identifiera trois composantes importantes à la répugnance : le marquage social des biens, l’importance des types de populations engagées dans l’échange, et l’éloignement vis-à-vis de la légitimité de l’ordre marchand, lorsque la rémunération devient incitation.
CITATION STYLE
Brisset, N. (2016). Un marché sans marchandise ? Répugnance et matching market. Revue d’économie Politique, Vol. 126(2), 317–345. https://doi.org/10.3917/redp.262.0317
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