L’auteur propose une mise en perspective historique des pratiques langagières dans les situations de travail : d’abord dans les usines taylorisées, puis dans les nouvelles formes d’organisation du travail et les nouveaux secteurs productifs. L’évolution des pratiques langagières en milieu de travail se caractérise par quatre grands mouvements. L’usage des langues dites de la migration était et demeure une pratique dévalorisée et sans visibilité sociale. En revanche, les usages parlés du français qui, dans le taylorisme étaient non-reconnus voire interdits, voient leur statut s’inverser et ils deviennent un enjeu de la productivité des entreprises. Le dialogue “de service” entre un usager et un salarié constitue une pratique langagière en expansion notoire. Enfin, les pratiques de l’écrit (lecture et écriture) se généralisent à l’ensemble des professions.
CITATION STYLE
Boutet, J. (2001). La part langagière du travail : bilan et évolution. Langage et Société, n° 98(4), 17–42. https://doi.org/10.3917/ls.098.0017
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