Les méthodes qualitatives de recherche gagnent de plus en plus de terrain dans le domaine des sciences infirmières. Malgré ce progrès relatif, le mouvement de la pratique fondée sur des données probantes continue de dominer et de souligner la valeur des résultats obtenus au moyen de méthodes quantitatives de recherche (surtout les essais cliniques randomisés) dans la prise de décisions cliniques. Dans ce contexte qui convient aux dirigeants prenant des décisions utilitaristes et au moment ou certains représentants de la profession font la guerre contre l’ordre du jour et en faveur de la recherche qualitative, il est difficile de choisir un chemin pratique et éthique qui valorise la place de l’infirmière au sein du système de santé, qui nous garde fidèle à la qualité des soins et qui conserve l’intégrité du chercheur. Compte tenu des avantages et des désavantages des deux méthodes, il est clair qu’aucune perspective, quantitative ou qualitative, ne peut à elle seule représenter adéquatement la réalité et un certain équilibre s’impose. Devant leur responsabilité envers la société, les chercheurs devraient alors choisir la méthode qui convient le plus pour répondre à la question de recherche, au lieu de promouvoir des devis en fonction des conditions économiques et politiques imposées par les distributeurs de fonds.
CITATION STYLE
Hunt, E., & Lavoie, A.-M. (2011). Les méthodes de recherche quantitatives et qualitatives peuvent-elles déjà coexister ? Recherche En Soins Infirmiers, N° 105(2), 25–30. https://doi.org/10.3917/rsi.105.0025
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