Compétitivité mondiale et objectifs de la viti-viniculture au Cap \(Afrique du Sud\). Depuis le milieu des années 1990, l’industrie viti-vinicole sud-africaine a connu une “triple transition” : celle de la dérégulation sectorielle locale, celle de l’internationalisation, et celle des politiques de démocratisation et de réforme juridique.Apparemment la filière a remarquablement bien répondu à ses nouveaux objectifs, mieux notablement dans le domaine des exportations où elle a gagné des parts de marché significatives sur les marchés européens. Ses ventes ont aussi crû aux États-Unis, en Extrême-Orient et ailleurs dans le monde.Cependant ces succès à l’exportation cachent une grande inégalité : d’une part se trouvent les viticulteurs, les caves et les grossistes qui sont capables de profiter des opportunités offertes par l’expansion internationale ; d’autre part il y a ceux qui ne peuvent rien. Dans cette dernière catégorie se trouvent la plupart des caves coopératives qui ont du mal à assurer la transition.Cet article estime que cela est principalement dû aux décennies de régulation et d’isolement international. De nombreuses coopératives manquent de compétitivité internationale, non parce qu’il n’y a pas de “groupemrnts \(Clusters\)” viticoles en Afrique du Sud dans le sens de la perspective utilisée par M. Porter, mais parce que le groupement viticole est un “trust” faible qui n’a pas de perspectives assez à long terme. Les nouvelles institutions ont été établies pour supporter les retardataires et les tirer dans une nouvelle direction. Cependant, comme un effet du passé politique de l’Afrique du Sud, les institutions elles-mêmes ont commencé à rivaliser entre elles ce qui a abouti à une certaine paralysie. Seront-elles capables de sortir de leur inertie pour sauver le secteur coopératif qui demeure encore ?Over the last ten years or so, the South African wine industry has gone through a ‘triple transition’ involving local industry deregulation, internationalisation and the politics of democratisation and legal reform.On the surface the industry has responded remarkably well to these new challenges and opportunities, most notably in the export field where it has won a significant share in European markets. Sales are also growing in the USA, the Far East and further afield.However, export success hides a great unevenness in the industry : on the one hand there are those farmers, cellars and wholesalers who are able to profit from the opportunities offered by international expansion ; but on the other hand there are those who can’t. Into the latter category fall mostly co-operative cellars who even today, ten years later, find it hard to make the transition.The paper argues that this is mainly due to decades of regulation and international isolation. Many wine co-operatives lack international competitiveness – not because there is no wine ‘cluster’ in South Africa, to use Michael Porter’s perspective, but because the wine cluster is ‘low trust’ and has been inward looking for too long. New institutions have been set up to support the stragglers and nudge them into the ‘right’ direction. However, as a result of South Africa’s political past the institutions themselves have become embattled and to some extent paralysed. Whether they will be able to shake off this inertia and save the co-op sector remains to be seen.
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Ewert, J. (2005). How competitive is South Africa ? Advances and challenges in the transformation of the Cape wine industry. Cahiers d’Outre-Mer, 58(231–232), 371–396. https://doi.org/10.4000/com.305
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