La recherche du consentement du patient, même dément, doit répondre aux mêmes exigences que pour tout autre malade. Des recommandations de « bonnes pratiques » existent, de même la loi, nous oblige à délivrer une « information loyale, claire et appropriée sur son état de santé », et recueillir un « consentement libre et éclairé ». Les maladies cognitives génèrent des troubles du jugement et de la compréhension, qui altèrent les capacités de décision de nos patients. Ces altérations sont d’installation lente et progressive, elles suivent l’évolution de la maladie. La littérature concernant l’exercice du libre choix du patient dément est riche, tant dans le domaine scientifique, que dans celui de la réflexion éthique et philosophique. Les enjeux éthiques générés par le contexte particulier de la démence s’articulent souvent autour de la question du consentement libre et éclairé à toute décision. Nous sommes donc confrontés en tant que professionnels, à une obligation légale, et éthique, d’une part de bien connaître nos patients et d’autre part leur pathologie, afin de leur permettre au mieux de poursuivre l’exercice de leur libre choix. Pour aborder cette problématique, il semble intéressant d’éclairer cette réflexion de notre quotidien de soins auprès de patients institutionnalisés, pour des troubles cognitifs sévères, accompagnés de symptômes psychocomportementaux.
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Thorez, D., Noël, J.-L., de Montgolfier, S., & Le Dastumer, B. (2009). Le libre choix du patient dément en institution. Gérontologie et Société, 32 / n° 131(4), 131–146. https://doi.org/10.3917/gs.131.0131
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