La doctrine des banques centrales ainsi que leur cadre stratégique ont été soumis à rude épreuve lors de la crise financière : leur objectif de stabilité des prix était défini de façon trop étroite et les considérations de stabilité financière laissées au second plan. Lorsque les taux d’intérêt directeurs nominaux ont heurté leur « contrainte zéro », les banques centrales ont dû mettre en œuvre des mesures non conventionnelles les conduisant à sortir très largement des limites fixées par leur mandat de stabilité des prix. Paradoxalement, au sortir de la crise, le cadre stratégique des banques centrales ne semble pas fondamentalement remis en cause. Leur mandat a même été étendu pour intégrer de nouvelles missions en matière de politique macroprudentielle et, dans certains cas, la supervision microprudentielle. Le principal défi soulevé par la centralisation de toutes ces fonctions au sein des banques centrales est leur capacité à les mener en toute indépendance. Or l’indépendance est la condition première du succès de leurs missions traditionnelles de maintien de la stabilité des prix et de prêteur en dernier ressort. Classification JEL : E41, E52, E58, E63.
CITATION STYLE
Clerc, L., & Raymond, R. (2014). Les banques centrales et la stabilité financière : nouveau rôle, nouveau mandat, nouveaux défis ? Revue d’économie Financière, N° 113(1), 193–214. https://doi.org/10.3917/ecofi.113.0193
Mendeley helps you to discover research relevant for your work.