La Suisse a été régulièrement confrontée à des mobilisations violentes organisées par des mouvements de différentes tendances politiques. La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par celles des séparatistes et des antiséparatistes jurassiens, de l’extrême gauche et de l’extrême droite. Durant la même période, le pays a également connu les activités violentes de mouvements provenant d’Allemagne, d’Italie et du Moyen Orient. On ne sait pas grand-chose de celles et de ceux qui ont pris pour cible les représentations bernoises, les symboles du capitalisme et de l’impérialisme, les immigrés ainsi que les centres de réfugiés. Pour la première fois, les actrices et les acteurs de ces mobilisations parlent de leurs vécus, de leurs représentations du monde, de leurs utopies et de leurs luttes. Avec ces entretiens, on découvre leur vie concrète, le sens de leur engagement, la diversité de leurs parcours, ce qui les a poussés à agir, parfois au mépris de leur vie et de celle des autres. Ce livre permet de les découvrir au-delà des représentations diabolisées (« le terroriste ») ou héroïsées (« le révolutionnaire ») que la mémoire collective a retenu d’elles et d’eux. Cet ouvrage éclaire l’histoire de la violence politique en Suisse, qui se situe à la croisée de parcours individuels et d’un contexte social et politique plus global.
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Villiger, C. (2019). Le choix de la violence en politique. Témoignages. Le choix de la violence en politique. Témoignages. Editions Antipodes. https://doi.org/10.33056/antipodes.11575
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