This paper investigates the coloniality of contemporary digital nomadism, an identity that numerous Western tech workers use to describe lifestyles of location independence in which they travel the world while maintaining Silicon Valley salaries. Specifically, I assess colonial genealogies of digital nomads and more problematically defined “digital Gypsies.” It was during the height of 19th-century Western European imperialism that Romantic Orientalist texts proliferated, celebrating the racial and sexual “free and wandering Gypsy.” This deracinated figure was used to allegorize colonial desires and imperial violence alike. As I suggest, nomadic racial fantasy undergirds contemporary freedom desires today emergent from the heart of a new empire—that of Silicon Valley. In describing Silicon Valley imperialism and its posthuman digital avatar, I assess how nomadic fantasy transits technologies of gentrification into new frontiers. For instance, sharing economy platforms such as Airbnb celebrate the digital nomad, bolstering contexts of racial dispossession while continuing to deracinate Roma lifeworlds. Might nomad exotica in fact index coloniality and its ability to traverse time and space? How has this fantasy been abstracted over time, also entangling with posthumanist nomadic onto-epistemologies?Cet essai examine la colonialité du nomadisme digital contemporain, une identité que de nombreux techniciens de l’informatique emploient pour décrire des styles de vie caractérisés par une indépendance géographique dans laquelle ils parcourent le monde tout en conservant leurs salaires de Silicon Valley. Spécifiquement je détermine les généalogies coloniales des nomades digitaux et ceux que l’on définit de façon plus problématique comme les “Romanichels digitaux.” C’est à l’apogée de l’impérialisme occidental européen qu’ont proliféré les textes orientalistes romantiques célébrant le romanichel errant, racial et sexuel. Ce personnage déraciné était utilisé comme une allégorie des désirs coloniaux ainsi que de la violence impériale. Comme je le suggère, les fantaisies raciales attachées aux nomades sont la base des désirs contemporains de liberté qui émergent au coeur du nouvel empire—celui de la Silicon Valley. En décrivant l’impérialisme de la Silicon Valley et son avatar digital post-humain, j’étudie comment les fantaisies nomadiques poussent les technologies d’embourgeoisement résidentiel vers de nouvelles frontières. Par exemple, le partage de plateforme bon-marché telles que AirBnB célèbrent le nomade digital, érigeant des contextes de dispossession raciale tout en poursuivant le déracinement des styles de vie roma. La littérature exotique nomadique serait-elle en fait un révélateur de la colonialité et de sa capacité à transcender le temps et l’espace? Comment cet imaginaire a-t-il été absorbé au cours des ans, et mélangé à des onto-épistémologies nomadiques post-humanistes?
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McElroy, E. (2019). Digital Nomads and Settler Desires: Racial Fantasies of Silicon Valley Imperialism. Imaginations: Journal of Cross-Cultural Image Studies, 10(1). https://doi.org/10.17742/image.cr.10.1.8
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