Engagement social et politique dans le parcours de vie

Abstract

On pourrait ne voir dans l’engagement social et politique que l’effort de mobilisation individuelle ou collective d’ac- teurs soucieux de faire entendre leur voix, en prenant position contre des instances décisionnelles; on pourrait en contre- partie suggérer que l’engagement n’émerge que dans l’espace ouvert par les pouvoirs politiques lorsque, confrontés aux limites — budgétaires, mais pas seulement — de leur action, ils en appellent à la participation et à la responsabilisation des acteurs de la société « † civile », dans un discours où se côtoient le sens moral d’une incitation à une action volontaire † et le sens juridique d’imputabilité et d’attribution autoritaire de responsabilités. Les formes prises par ces engagements, choisis ou contraints, pourraient apporter un éclairage sur l’organisation des biographies individuelles dans nos sociétés contemporaines † qui animait les générations précédentes, ni que les formes actuelles de participation empruntent aux mêmes référents idéologiques; de la même façon, l’émergence d’acteurs « : il n’est pas sûr que la jeunesse contemporaine soit portée par le même idéal de participation que celui seniors », bénéficiant de ressources fortes (du temps, des com- † † pétences et des savoirs, une santé physique), dans la sphère des activités bénévoles ou de l’action publique est un fait plus récent et plus novateur aussi. On peut se demander alors comment se met en scène cette participation à la vie de la cité selon les réalités du temps de vie. Pourquoi, comment et où participe-t-on selon les âges † ? Comment, aux différentes étapes du cycle de vie, gérer l’éventuelle concurrence d’engagements privés, professionnels ou publics? L’engagement politique, le militantisme ou le bénévolat représentent-ils toujours les formes ultimes de responsabilité sociale? Si les † † modes d’engagement ne peuvent être limités aux formes institutionnalisées ou établies, ces formes ont-elles, pour autant, perdu toute pertinence † ? Et quel statut donner aux autres lieux ou autres sphères d’activités qui émergent, tel le mouve- ment altermondialiste, que des acteurs, jeunes ou non, investissent en-dehors des balises institutionnelles? Constituent- ils des lieux d’identification ou d’affiliation à part entière? Ces