Philosophie des sciences et philosophie première

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Depuis son institution à l’époque de Galilée, la science mathématique de la nature a voulu s’affranchir des apparences trompeuses de l’expérience familière. Pourtant la référence à l’expérience familière demeure une exigence de sens que les théories contemporaines ne peuvent pas éviter, même si elles transforment profondément la nature et la portée de cette expérience. Finalement la précompréhension de ce qui est effectivement compris dans les sciences est l’énigme du sens oblitérée par et grâce à leur pouvoir opératoire. Cette énigme impose la tâche philosophique de reprendre l’ancien projet de philosophie première à l’aune de l’horizon d’une mathesis universalis. Cet article explore les possibilités d’une épistémologie qui se débarrasse à la fois du fantasme d’une maîtrise absolue de ce qui est et du scepticisme qui suit immanquablement la frustration de ce fantasme. Dans le sillage de Kant, la phénoménologie transcendantale ouvre la voie vers une telle épistémologie. Du fantasme inachevé et inachevable d’une évidence apriorique à propos de ce qui existe effectivement, héritage de la mathesis universalis, une telle épistémologie retient des efforts de la science moderne et contemporaine qu’elle commence par inventer des évidences en jouant d’une manière inhabituelle avec les gestes du corps traduits dans les espaces de la pensée.

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Kerszberg, P. (2014). Philosophie des sciences et philosophie première. In Contributions To Phenomenology (Vol. 70, pp. 299–316). Springer Nature. https://doi.org/10.1007/978-3-319-01707-5_17

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