Archétypes d'innovations pédagogiques dans l'enseignement supérieur de l'entrepreneuriat : modèle et illustrations

Abstract

Dans cette ère de globalisation et d’étroite interconnexion des économies qu’elles soient locales, régionales ou nationales, l’enseignement supérieur de l’entrepreneuriat est de plus en plus appelé à aider nos sociétés à relever les défis de l’emploi et du développement économique. Si l’introduction de cette discipline dans les programmes de l’ensemble de la planète est indéniable, elle laisse pendante la question de savoir si la qualité de ces programmes augmente également, à mesure que l’entrepreneuriat, de matière à option à coloration exotique, devient un thème pédagogique central que se partagent l’ensemble des établissements. Il faut cependant noter que dans ce contexte il existe une relative pauvreté des discussions réellement scientifiques sur la qualité des initiatives pédagogiques dans ce domaine, et plus particulièrement, sur ce qui fait que « marchent » ou non les innovations introduites par les équipes d’enseignants. Pour quelques échos de ce type de préoccupations, on consultera le travail de Block et Stumph ( 1992), qui recommandent une plus grande attention aux besoins des étudiants enrôlés dans les programmes, et une mise au point de critères d’évaluation de ces derniers en conséquence. Vesper et Gartner ( 1997) déplorent le manque de rigueur de ces critères quand il s’agit de savoir où se trouvent des programmes d’excellence, et recommandent l’utilisation d’instruments de mesure de la qualité déjà éprouvés dans d’autres disciplines. Béchard et Toulouse (1998), enfin, ont encouragé les académiques à noter la qualité de leurs programmes à l’aune des objectifs pédagogiques qu’ils s’étaient assignés au départ. Malgré tout, il existe peu de recherches sur la manière de concevoir des programmes réellement innovants dans le domaine de l’entrepreneuriat, et encore moins sur ce qui différencie ceux qui réussissent de ceux qui sont moins performants.