Le terme de déchet représente un objet normativement considéré comme indésirable au sein d’un système social particulier. Son intérêt ethnologique naît des analyses structuro-fonctionnalistes liées aux notions de pureté et de souillure. À partir des années 1960, plusieurs anthropologues examinent les expériences culturelles associées à la gestion de déchet afin de comprendre les contextes sociaux qui conduisent à l’acceptation ou au rejet de certaines choses —et de certaines gens— comme des objets indésirables. Au lieu de considérer le déchet par l’entremise d’une ontologie fixe, les anthropologues ont étudié les déchets de manière phénoménologique, ainsi que dans des rapports de pouvoir et dans des structures socioéconomiques plus larges. Dans un contexte de pollution omniprésente, l’avenir de l’anthropologie des déchets demeure prometteur, s’entrecoupant avec des perspectives interdisciplinaires et des concepts comme l’anthropocène.
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Polleri, M. (2024). Déchets. Anthropen. https://doi.org/10.47854/anthropen.v1i1.52258
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