Les réformes du système de santé français dans le courant des années 1990 ont fait émerger la notion de « démocratie sanitaire », récemment consacrée avec la loi du 4 mars 2002 « relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé ». Ce projet se caractérise à la fois par la volonté de revaloriser la place du patient dans la relation thérapeutique et par l’introduction de représentants d’usagers dans les instances de décision. Mais cette tentative — tout juste amorcée — de démocratisation du champ de la santé paraît reposer sur des fondements ambigus voire contradictoires et rencontrer une réelle limite dans son occultation de la question de la responsabilité politique.Reform of the French health care system in the 1990s gave rise to the notion of “democratic health care,” an idea recently given further substance by the Law of 4 March 2002, a law about “patients’ rights and the quality of health care.” This initiative is characterised both by the goal of asserting the involvement of patients in their own health care and by representation of consumers in decision making. The project to democratise health care — albeit just launched — seems to rest on ambiguous if not contradictory foundations, and to have major limits because of lack of attention to political accountability.
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Maudet, G. (2004). La « démocratie sanitaire » : penser et construire l’usager. Lien Social et Politiques, (48), 95–102. https://doi.org/10.7202/007894ar
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