Les antiplaquettaires actuels : indications et limitations L'activation et l'agrégation des pla-quettes jouent un rôle central dans la formation des thrombi causée par la rupture des plaques d'athérome sur la paroi des artères. Ce phénomène, appelé athérothrombose, se manifeste clinique-ment par un syndrome coronaire aigu-pouvant évoluer vers l'infarctus du myocarde-, un accident vasculaire céré-bral ischémique ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Les plaquettes représentent une cible thérapeutique de choix dans la prise en charge de ces maladies athérothrombo-tiques [1]. Les médicaments antipla-quettaires ont prouvé leur efficacité et, combinés à la chirurgie et aux mesures hygiéno-diététiques, ont contribué à limiter la morbidité et la mortalité asso-ciées à ces maladies. Les ventes mon-diales d'antiplaquettaires se sont éle-vées à plus de 11 milliards d'euros en 2010. Porté par le vieillissement de la population, la mondialisation et l'accès grandissant aux soins des populations des pays émergents, le marché des anti-plaquettaires ne cesse de croître. Malgré une action bénéfique incontes-table pour les patients, les antiplaquet-taires les plus utilisés, l'aspirine et les antagonistes du récepteur P2Y12 (clo-pidogrel) [11] et de l'intégrine IIb3 [12], ont pour principal inconvénient d'entraîner des saignements, ce qui limite considérablement leur utilisation. De plus, d'autres limitations sont pro-gressivement apparues, exprimées phar-macologiquement par le vocable « résis-tance » et cliniquement par la survenue de complications thrombotiques [2].
CITATION STYLE
Oury, C., Rahmouni, S., & Lancellotti, P. (2015). Les antiplaquettaires : quoi de neuf ? Médecine/Sciences, 31(8–9), 720–722. https://doi.org/10.1051/medsci/20153108006
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