Résumé L’objet de cet article est de proposer, à partir d’un panorama historiographique, une interprétation de la place de l’histoire dans les études sur les réseaux urbains d’infrastructures. C’est en effet largement par l’histoire que les études sur les réseaux se sont ouvertes aux sciences sociales, avec aussi bien la prise en compte du contexte politique et institutionnel de la décision que la mise en valeur des facteurs d’inertie liés au développement des infrastructures. La méthode historique, conjuguée à la prise en compte du facteur temps, a de plus permis d’élargir la palette typologique de notre perception des modalités de gestion et de financement des réseaux. Mais l’histoire, singulièrement, a également constitué parfois une limite dans la lecture des sociétés urbaines réticulées, entre réification de tel ou tel facteur et impasses de la voie institutionnelle. Le but de cet article est donc aussi de tenter de dessiner certaines pistes d’approfondissement possible de l’apport de la méthode historique aux études sur les réseaux. Histoire de l’économie politique urbaine des réseaux, histoire de la gouvernance des systèmes techniques, micro-histoire de la décision, spatialisation des conflits institutionnels, telles sont quelques unes de ces pistes.
CITATION STYLE
Bocquet, D. (2006). Les réseaux d’infrastructures urbaines au miroir de l’histoire : acquis et perspectives. Flux, n° 65(3), 6–16. https://doi.org/10.3917/flux.065.0006
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