L’auteur s’appuie sur le travail de F. André, L’enfant insuffisamment bon (1985), pour explorer l’idée que le handicap et la souffrance qu’il procure à son contact met en question l’identification humaine sur un plan familial et sociétal et entraîne des mécanismes d’indifférenciation entre l’humain et le non-humain, le vivant et le non vivant. Situés dans un mouvement protecteur au départ, ces mécanismes aggravent ensuite les effets du handicap au sein des familles ou des établissements spécialisés en empêchant le développement de la sub-jectivité de chacun. Pour le comprendre, l’auteur expose deux exemples de thérapies familiales psychanalytiques, l’un dans le cas d’une enfant gravement handicapée (atteinte neurologique et psychose symbiotique), et l’autre dans le cas d’un enfant dont le handicap se trouve majoré par les éléments trans-générationnels réactivés à sa naissance et dont il va se retrouver porteur.
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Grange-Ségéral, É. (2007). Le handicap aux prises avec le risque de l’inhumanité. Dialogue, n o 174(4), 27–38. https://doi.org/10.3917/dia.174.0027
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