For several decades, the Canadian federal government has been the subject of many administrative reforms whose nature, scale and resources vary considerably. The frequency of these reforms increased considerably during the 1990s, although political stability on the federal level was particularly high at the time. By using the normativity-governmentality dynamic as a heuristic model, this article focuses on the Public Service Modernization Act (PSMA) to better understand the effects of the transformation of norms on the modes of interactions and power relationships between actors, institutions and social groups in the Canadian public service context. It questions the way in which transformations in normativity change the conditions of governmentality in Canada. The main thesis of this paper argues that the normative flexibility given to managers (by the PSMA) in the staffing process does not lead to a real increase in their room to manoeuvre, due to: 1) the (re)definition of merit (confusion factor); 2) the concomitant implementation of the Financial Administration Act (inertia factor); and 3) the legacy of previous administrative reforms (the one-step-forward, one-step-back factor). Depuis plusieurs décennies, le gouvernement fédéral canadien fait l’objet de nombreuses réformes administratives dont la nature, l’ampleur et les ressources varient considérablement. La fréquence de ces réformes a largement augmenté au cours des années 1990, et ce, malgré une période de grande stabilité politique. En utilisant un cadre heuristique axé sur la normativité-gouvernementalité, cet article se concentre sur la Loi sur la modernisation de la fonction publique (LMFP) pour mieux comprendre les effets de la transformation des normes sur les modes d’interactions et les relations de pouvoir entre les acteurs, institutions et groupes sociaux, et ce, dans le contexte de la fonction publique canadienne. Il remet en question la façon dont les transformations de normativité modifient les conditions de gouvernementalité au Canada. La thèse principale fait valoir que la flexibilité normative donnée aux gestionnaires (par la LMFP) dans le processus de dotation ne conduit pas à une augmentation réelle de leur marge de manoeuvre en raison de : 1) la (re)définition du mérite ( confusion factor ); 2) la mise en oeuvre concomitante de la Loi sur la gestion des finances publiques (facteur d’inertie); et 3) l’héritage des réformes administratives précédentes (facteur du pas en avant et pas en arrière).
CITATION STYLE
Rouillard, C. (2017). The Canadian Federal Government and Normativity Transformations: Towards a Reconfiguration of Governmentality in Canada? Revue Gouvernance, 13(1), 71–99. https://doi.org/10.7202/1038833ar
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