Résumé L’étude des pratiques électorales à l’occasion des élections à l’Assemblée constituante des 23 et 24 avril 1848 fait apparaître des continuités avec les élections et les pratiques antérieures. Loin d’être une « révolution » dans les pratiques, qui n’auraient ainsi plus grand-chose à voir avec celles inscrites dans les trois modèles de configuration électorale observables lors des élections censitaires de la Monarchie de Juillet (domination notabiliaire, concurrence arbitrée et candidature ministérielle), le suffrage universel apparaît à cette occasion comme un processus complexe par lequel se prolongent, au prix d’adaptations multiples, les formes antérieures de domination et de nomination.
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Quéro, L., & Voilliot, C. (2001). Du suffrage censitaire au suffrage universel. Actes de La Recherche En Sciences Sociales, n° 140(5), 34–40. https://doi.org/10.3917/arss.140.0034
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