Les conséquences de l’agriculture moderne sur l’eau constituent un des défis majeurs à relever pour atteindre le bon état des eaux tel que le demande la directive cadre européenne sur l’eau à tous les États membres. D’autant que la France vise l’atteinte du bon état écologique en 2015 pour 2/3 de ses rivières, et en 2027 pour l’ensemble de ses cours d’eau, nappes… L’agriculture n’est pas seulement l’un des principaux préleveurs d’eau en France, c’est aussi le principal émetteur de nitrates et de pesticides dans les milieux aquatiques, à l’origine de marées vertes, de fermetures de captages d’eau potable, de multiplication de traitements coûteux. Elle modèle nos paysages et joue également un rôle essentiel en matière de rétention des eaux face aux risques d’inondation et d’érosion, accrus avec le dérèglement climatique en cours. L’agriculture et l’eau sont donc irrémédiablement vouées à des destins liés. Après avoir établi un état des lieux analysant l’enjeu que constitue l’agriculture pour la gestion de l’eau, ce dossier s’intéresse aux solutions techniques, institutionnelles, scientifiques, politiques… permettant de répondre à cet enjeu.
CITATION STYLE
Kuhfuss, L., Menu, M.-F., Préget, R., & Thoyer, S. (2012). Une alternative originale pour l’allocation de contrats agro-environnementaux : l’appel à projets de l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Pour, N° 213(1), 97–105. https://doi.org/10.3917/pour.213.0097
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