Le caractère indispensable des mycorhizes, pour le bon développement de l'arbre, dans les conditions naturelles, n'est maintenant plus à démontrer. Beaucoup d'essences forestières, comme le Douglas, ont un faible développement, même dans un sol très fertile, en l'absence de mycorhizes ; d'autres essences, au contraire, comme les Pins, se développent bien sur des substrats artificiels sans mycorhizes, mais à condition toutefois de recevoir une solution nutritive appropriée. L'exemple du Douglas montre que les mycorhizes ne jouent pas uniquement un rôle nutritionnel. Réciproquement, l'association mycorhizienne est indispensable au développement complet du symbiote fongique et à sa fructification, dans la nature, au moins dans le cas de champignons mycorhiziens obligatoires ; ces champignons ne fructifient que s'ils sont reliés à l'hôte. Le contrôle de la mycorhization présente donc un double intérêt :-augmentation de la production de corps fructifères de divers champignons comestibles (truffes, cèpes, chanterelles,. . .) (figure 1) ;-production de plants forestiers davantage performants, c'est-à-dire capables de mieux survivre et de se développer aussi bien en pépinière qu'après transplantation dans les sites de reboisement. La production d'arbres performants constitue l'objectif le plus classique. En trufficulture, par contre, l'amélioration de la croissance de l'arbre-hôte n'est pas le but principal de l'inoculation mycorhizienne ; malgré tout, la méthodologie utilisée est parfaitement applicable à la pépinière forestière. 93
CITATION STYLE
CHEVALIER, G. (1985). La mycorhization contrôlée en pépinière forestière. Possibilités d’application aux conteneurs. Revue Forestière Française, (2), 93. https://doi.org/10.4267/2042/21799
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