Ce texte est le témoignage d’un enseignant-chercheur, ethnoécologue, qui s’interroge sur les implications de la montée en puissance de l’urgence écologique sur ses pratiques de recherche. C'est aussi le témoignage d’une trajectoire personnelle marquée par un appel à faire recherche avec les gens et non plus uniquement sur eux. Ce texte est également le témoignage d'une volonté d’explorer des façons de mettre au travail ensemble différentes manières de connaître et d’agir le monde dans le but de contribuer à renforcer nos capacités à faire face à la crise écologique. C'est enfin un texte qui témoigne d’une nécessaire rupture épistémologique qui seule permet d’interroger plus fondamentalement les processus de connaissance et rend possible cette perspective collaborative. Les pistes que je dessine ici sont toutes aussi situées et inachevées que celles qu’élaborent mes partenaires de recherche sur le terrain. En cela, elles ne prétendent en rien affirmer ce que l’ethnoécologie devrait être ; seulement illustrer la manière dont je tente aujourd’hui, avec les ressources qui sont les miennes, de répondre à cet appel à la response-abilité en provenance du terrain et des salles de classe où j’exerce.
CITATION STYLE
Blanc, J. (2021). Faire face à la crise écologique : l’ethnoécologie comme pratique de connaissance engagée. Revue d’ethnoécologie, (20). https://doi.org/10.4000/ethnoecologie.8741
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