Résumé Depuis le milieu des années 1990, s’est largement diffusée une thèse selon laquelle les formes d’engagement militant se sont transformées dans les démocraties occidentales, sans que, pour l’essentiel, les chercheurs se soient donné les moyens de tester empiriquement cette hypothèse. C’est à un test de cette nature que cet article est précisément consacré en se focalisant sur l’une des organisations qui est souvent présentée comme un symbole de ces formes d’engagement en déshérence : la CGT. À partir d’une étude à la fois quantitative et qualitative centrée sur les multi-engagements des adhérents de la CGT du Nord, on met en avant un ensemble d’éléments qui corroboreraient cette hypothèse – notamment la distinction de trois profils qui sembleraient se succéder –, avant de la mettre en crise en opposant notamment l’apparente évanescence de l’engagement syndical cégétiste tel qu’il transparaît au niveau individuel et l’omniprésence de la CGT dans l’espace local de mobilisation. Décalage qu’il convient d’interroger tant d’un point de vue sociologique que d’un point de vue méthodologique.
CITATION STYLE
Contamin, J.-G., & Delacroix, R. (2009). Les transformations des formes d’engagement au prisme du local. Politix, n° 85(1), 81–104. https://doi.org/10.3917/pox.085.0081
Mendeley helps you to discover research relevant for your work.