Les morisques revendiquent par la voix de leurs représentants le droit de continuer à suivre leurs us et coutumes en ce qui concerne le mariage, la mort, les offices religieux, le costume et le langage 1. Dans ces moments privi-légiés de la vie, ils se réunissent pour chanter et danser 2. Le mariage est une institution universelle que l'on trouve dans presque toutes les cultures. Il en existe une grande variété, en particulier selon le nombre de conjoints (monogamie, polygamie, polyandrie). Dans la tradition chrétienne, le rite byzantin, en vigueur depuis le Xlème siècle, célèbre deux cérémonies, celle des épousailles et celle du ma-riage proprement dit. Dans la tradition islamique, le mariage est un contrat dont les clauses sont définies par le Coran dans la tradition du prophète. Il se prépare avec l'accord des deux familles bien avant la célébration de la fête. L'homme doit se marier s'il n'a pas d'empêchement et peut avoir jus-qu'à quatre femmes en même temps. Il peut épouser une juive ou une chré-tienne mais les enfants seront musulmans. L'union avec des femmes de religions polythéistes est interdite. Cette union comporte de nombreuses facettes que la littérature et l'his-toire ont examinées de façon répétée: la dimension économique n'est certes pas à négliger. Elle se traduit par un contrat qui fait partie de l'acte social. Il semblerait que l'absence de possession de terres facilite la polygamie. La vision sacrée et religieuse de ce lien est aussi très forte. L'intérêt du mariage est aussi vu comme l'accès au bonheur. Dans notre étude, nous nous intéresserons d'abord aux moments les plus importants: les préliminaires, le jour de la fête, l'après-mariage. Ensuite,
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Cardaillac-Hermosilla, Y. (1995). Quand les morisques se mariaint... Sharq Al-Andalus, (12), 477–505. https://doi.org/10.14198/shand.1995.12.29
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