Récemment, la législation foncière malgache a été intégralement révisée. Dans ce contexte, « les terrains relevant du domaine d’application de la législation relative aux Aires protégées et ceux servant de support à la mise en application de conventions signées dans le cadre de la législation sur la gestion des ressources naturelles » devront faire l’objet d’un régime foncier spécifique (article 38 de la loi 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les principes régissant les différents statuts des terres à Madagascar). Ce statut spécifique tarde cependant à être précisé. Pourtant, suite au Vème Congrès mondial sur les parcs tenu à Durban en 2003, près de 20 % du territoire national se sont vus attribuer un statut de protection temporaire interdisant toute exploitation des ressources forestières pourtant indispensables à la survie des populations. L’insécurité foncière entrave tant les objectifs de conservation de la biodiversité que le développement rural et il devient urgent de préciser le régime juridique du sol dans une perspective raisonnée d’aménagement du territoire. Associé à une condition de maintien des services écosystèmiques, la reconnaissance ou l’octroi de droits réels aux populations locales sur un domaine forestier immatriculé est une piste pour engager un processus de sécurisation foncière privilégiant l’organisation territoriale et la responsabilisation sociale.
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Aubert, S., Rambintsaotra, S., & Razafiarijaona, J. (2013). L’insécurité foncière dans et autour des Aires Protégées de Madagascar : un obstacle à surmonter pour la conservation de la biodiversité et le développement rural. Développement Durable et Territoires, (Vol. 4, n° 1). https://doi.org/10.4000/developpementdurable.9661
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