La thèse porte sur l’existence de relations réciproques entre l’apprentissage de l’espace sur les plans moteur, perceptif et conceptuel, et le développe- ment d’un mode privilégié de pensée, tantôt « linéaire », tantôt « systé- mique », ou encore « de la complexité ». Elle considère également l’intérêt pédagogique des nouvelles technologies de l’information et de la communi- cation, et en particulier des hypermédias qui intègrent la possibilité de concevoir et « parcourir » des environnements virtuels. Certains auteurs s’inscrivant dans le courant de la cognition expérientialiste qui considère que l’expérience physique conditionne toutes les autres pensent que la conception et l’interaction d’environnements virtuels viennent en complément des expériences physiques et corporelles comme façon de déve- lopper le raisonnement abstrait en s’appuyant sur l’action dans l’espace, réelle ou virtuelle. Le corps, dans sa relation au monde spatial réel ou virtuel qui l’entoure, serait un lieu d’ancrage pour l’activité mentale. Des images-schémas issues de notre expérience incarnée se constitueraient progressivement dans notre cerveau, sortes de structures récurrentes chargées de sens qui traduisent notre expérience principalement au niveau des mouvements de notre corps dans l’espace, de notre manipulation d’objets et de nos interactions percep- tives.
CITATION STYLE
Partoune, C. (2006). Un modèle pédagogique global pour une approche du paysage fondée sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). L’Information Géographique, Vol. 70(3), 117–122. https://doi.org/10.3917/lig.703.0117
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